- marger
-
1 ♦ V. tr. Placer (la feuille d'imprimerie ou le papier du rouleau) en position de tirage sur le cylindre de la machine ou sous le rouleau de la rotative.2 ♦ V. intr. Placer le margeur d'une machine à écrire pour déterminer la largeur de la marge. Marger à droite, à gauche.margerv. intr. Placer le margeur d'une machine à écrire de façon à obtenir les marges souhaitées.⇒MARGER, verbe trans.A. — IMPR. Placer la feuille ou le rouleau de papier à imprimer dans la position de tirage correcte sur la forme d'impression. Marger une page; épingle à marger. L'imprimeur doit savoir aussi bien marger, que le taquet soit à gauche ou à droite (SCHOTT, MORIN, Presses à platine, 1910, p. 12). Le calage de la pierre étant terminé, on marge une feuille de papier blanc sur laquelle se fera la mise (CHELET, Lithogr., 1933, p. 184).— Part. passé. Feuille mal margée. Les rotatives offset permettent dans l'heure des tirages qui peuvent atteindre 2000 épreuves margées à la main, et plus de 3000 avec margeur automatique (CHELET, Lithogr., 1933, p. 253).— En partic., DACTYL. Régler ou placer le(s) margeur(s) d'une machine à écrire de manière à déterminer la dimension de la marge que l'on veut avoir à gauche et à droite du texte. (Dict. XXe s.).B. — 1. Qqn. marge qqc.2, avec/par qqc.3 Faire quelque chose qui constitue la bordure de quelque chose. Un homme en blouse grise, qui essuie avec des tampons de gaze une planche de cuivre chargée de noir et la margeant avec du blanc d'Espagne (GONCOURT, Journal, 1863, p. 584).2. Qqc.3 marge qqc.2 Être la bordure de quelque chose. Le kakemono est une bande longitudinale de gaze peinte à l'aquarelle, collée sur un morceau de soie qui la marge tout autour d'un dessin de fleurs (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 350).— Part. passé à valeur d'adj., littér. Synon. liseré. Yeux margés de noir. Le jardin (...) est margé par la Brillante, ainsi nommée à cause des parcelles de mica qui paillettent son lit (BALZAC, Vieille fille, 1836, p. 302). L'Aguedal à Marrakech est un vaste et frémissant miroir margé de verdure (COLETTE, Gigi, 1944, p. 226).C. — INDUSTR. DU VERRE., vx. Boucher les ouvreaux d'un four à glaces avec un margeoir (infra rem.). (Ds RAYMOND 1840; dict. XIXe s.).REM. 1. Margeage, subst. masc., impr., grav. Action de marger. C'est par le margeage que l'on met en sympathie les espaces, autour de l'image imprimée (BÉG. Estampe 1977). 2. Margeoir, subst. masc., industr. du verre, vx. Plaque de fonte servant à boucher les ouvreaux d'un four destiné à la fabrication des glaces (d'apr. DUVAL 1959).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1363 part. passé margiet «muni d'un bord» (FROISSART, Le Joli mois de may ds Dits et débats, éd. A. Fourrier, 130, 28); 1542 marger «border» (EST.); 2. 1680 impr. (RICH.); 3. 1730 «boucher les ouvreaux d'un four à verrier» (SAVARY); 4. 1935 «placer le margeur d'une machine à écrire» (Ac.). Dér. de marge; dés. -er.
marger [maʀʒe] v. tr. et intr. [CONJUG. bouger.]ÉTYM. 1680; XIIIe, margiet, adj., « muni d'un bord »; 1549, « écrire sur la marge d'un livre »; de marge.❖♦ Technique ou littéraire.1 Imprim. Placer (la feuille d'imprimerie, ou le papier du rouleau) en position de tirage sur la forme ou sous le rouleau de la rotative.2 (1935). Placer le margeur d'une machine à écrire pour déterminer une marge plus ou moins grande.3 (1599; repris au XIXe). Littér. Border en constituant une marge.1 Le jardin, d'environ un demi-arpent, est margé par la Brillante, ainsi nommée à cause des parcelles de mica qui paillettent son lit (…)Balzac, la Vieille Fille, Pl., t. IV, p. 247.♦ Techn. Border en traçant une marge, en garnissant d'une marge.2 (…) un autre homme en blouse grise, encrant et chargeant une planche de cuivre sur la boîte, l'essuyant avec la paume de sa main, la tamponnant avec de la gaze, la bordant et la margeant avec du blanc d'Espagne (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. I, p. 209.
Encyclopédie Universelle. 2012.